Encore appelée protrusion discale, la hernie discale est un problème de santé dont souffrent plusieurs millions de personnes à travers le globe. Principalement caractérisée par la survenue d’une douleur atroce dans le dos, elle est souvent la conséquence d’un traumatisme ou de la dégénérescence des vertèbres liée à l’âge. Plusieurs moyens thérapeutiques permettent de l’endiguer, la chirurgie notamment. À l’instar de toute intervention, la période post-opératoire est le plus souvent marquée par la survenue de douleurs parfois insomniantes. Il est alors logique de se demander pendant combien de temps l’on subira cet inconfort afin de se préparer psychologiquement. Venez ici à la découverte du processus de rémission après une chirurgie de hernie discale.
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La hernie discale : qu’est-ce-que c’est ?
Une hernie désigne l’issue d’un organe hors de sa cavité naturelle à travers une zone de faiblesse. Lorsqu’elle intéresse les disques intervertébraux, on parle de hernie discale. Elle survient quand la couche dure d’un disque dans la colonne vertébrale se rompt. Plusieurs facteurs prédisposent à sa survenue : la mauvaise posture, la grossesse, l’âge avancé, un antécédent génétique, des mouvements brusques…
Elle est le plus souvent localisée au niveau des dernières vertèbres lombaires, mais peut également concerner tous les segments de la colonne vertébrale. Généralement des traitements fonctionnels et médicaux permettent de soulager les patients qui en souffrent. Le repos est en effet le premier traitement recommandé suivi par les soins faits d’antalgiques, d’anti inflammatoires, de myorelaxants, des infiltrations de corticoïdes dans le canal épidural d’une portion d’un disque intervertébral. A ces différents traitements sont associés d’autres méthodes thérapeutiques telles que l’acupuncture, la kinésithérapie… Mais lorsque la douleur résiste à ces différents traitements accentuée par une impotence fonctionnelle, une faiblesse musculaire ou des troubles sphinctériens qui rendent ainsi l’existence difficile à vivre, l’opération chirurgicale s’avère être le dernier recours pour espérer un soulagement. Cette situation témoigne en effet de la compression d’une racine nerveuse par le disque déplacé. Il faut alors intervenir chirurgicalement pour libérer cette émanation de la moelle épinière.
L’opération de la hernie discale
La hernie discale ne nécessite une opération chirurgicale que dans 20 pourcents des cas. Effectuée sous anesthésie générale, l’opération de la hernie discale dure environ trois quarts d’heures. Elle vise essentiellement à libérer la racine nerveuse comprimée par la section partielle ou totale du fragment hernié du disque intervertébral. Cette intervention chirurgicale permet en guise d’exemple, de soulager la douleur liée à la sciatique d’origine discale qui commence des fesses et descend jusqu’à dans la jambe. Bien que réalisée avec la plus grande minutie, des patientes ressentent des douleurs post-opératoires. Face à cet état d’inconfort il est judicieux de se demander pendant combien de temps dure les douleurs suite à une opération de la hernie discale.
Suites opérations : Les douleurs durent combien de temps ?
une opération de hernie discale sont principalement dues à l’effraction cutanée et ce qui de l’irritation nerveuse. Dans de rares cas, elle est la conséquence d’une lésion de la moelle épinière qui jouxte le disque intervertébral par le chirurgien. La proximité de cette dernière explique en effet cette éventualité.
Des suites d’une opération de la hernie discale, le patient est admis pour suivre des séances de kinésithérapie, et se doit de respecter scrupuleusement des règles d’hygiènes de vie pour ne pas fatiguer le dos et entrainer des complications graves. Malgré ces dispositions, l’on observe la persistance de douleur pendant une certaine période. Après l’opération, la douleur liée à la hernie discale disparait généralement entre 4 et 6 semaines dans 90 périodes des cas. En cas de paralysie, le patient pourra récupérer mais de façon plus progressive.
Dans huit à neuf fois sur dix, les douleurs post opératoires disparaissent. Toutefois, quand des douleurs persistent, il faut envisager l’option de refaire au plus vite un bilan d’imagerie. Cette précaution permet de s’assurer qu’il n’y ait pas une récidive précoce, ni l’apparition de fragments résiduels qui peuvent encore comprimer une des racines du nerf sciatique.
Les différents types de douleurs après une opération de hernie discale
Plusieurs types de douleurs interviennent après l’intervention chirurgicale de la hernie discale et il faut les interpréter distinctement :
- Les douleurs ressenties les premiers jours après l’opération qui sont majoritairement liées à un processus inflammatoire situé au niveau de la racine nerveuse. Le recours à des traitements antalgiques et anti-inflammatoires permet très souvent de réduire ce type de douleur.
- Les douleurs qu’on ressent après l’intervention chirurgicale et qui malgré la prise des traitements médicamenteux peuvent être des douleurs qualifiées de neuropathiques. Elles sont des douleurs qui s’apparentent à des brûlures et se ressentent généralement la nuit.
- Des douleurs peuvent être liées à des lésions nerveuses, ou l’atteinte à d’autres vertèbres.
- Certaines douleurs secondaires réapparaissent quelques mois ou quelques années après la chirurgie et peuvent être liées à une récidive de la hernie discale. Bien que ces cas de récidive soient très rares, ils ne doivent en aucun cas être négligés. Cela peut être annonciateur d’une nouvelle intervention chirurgicale. Dans ce cas, la douleur post-opératoire est peu importante. Il s’agit généralement d’une gêne localisée au niveau de la cicatrice. Des antalgiques suffisent parfois pour soulager le patient.
Durant l’opération, un drain est parfois mis en place pour esquiver l’apparition d’un hématome. Il n’occasionne généralement pas ou peu de gêne et est enlevé sans douleur entre le 2ème et le 3ème jour.
Le jour suivant l’opération chirurgicale, le patient sera levé grâce à l’aide d’un kinésithérapeute ou des infirmier. Ces derniers sont également instruits pour donner les recommandations nécessaires afin d’éviter les gestes dangereux pour préserver le dos.
Il est très fréquent que des douleurs ou encore des fourmillements appelés paresthésies fassent leur apparition dans le territoire du nerf sciatique le surlendemain de l’opération. Elles sont moins importantes qu’auparavant et résultent de l’œdème postopératoire. Elles cèdent dans ce cas à la prise d’anti-inflammatoires. Les jours suivants, l’autonomie du patient s’élargie progressivement ce qui lui permet de retrouver peu à peu sa mobilité. Le kinésithérapeute vient quotidiennement pour montrer les bons gestes ainsi que les exercices d’assouplissement pour vite recouvrir la santé. Se reposer, éviter de conduire, éviter de rester dans une même position pendant plusieurs heures, sont entre autres des règles qui favorisent un bon rétablissement.