L’augmentation mammaire est l’une des interventions esthétiques les plus pratiquées, aussi bien en France qu’ailleurs. Elle permet d’augmenter la taille des seins et de les galber par la même occasion. Cet acte s’adresse ainsi aux femmes présentant une hypotrophie mammaire, soit de façon congénitale, soit après un allaitement, une grossesse ou un amaigrissement, soit à la suite d’une mastectomie. Celles dont les seins sont asymétriques peuvent aussi y avoir recours. Certaines femmes sont quant à elles simplement en quête de la beauté extrême. Dans tous les cas, l’augmentation peut être réalisée de trois manières différentes.
Sommaire
L’augmentation mammaire par prothèse
La pose de prothèses consiste à augmenter le volume des seins au moyen d’implants mammaires. Ces derniers peuvent être ronds ou anatomiques. Dans le premier cas, ils présentent une forme demi-sphérique arrondie et visent à bomber le pôle supérieur des seins. Ces prothèses permettent dans ce cas d’obtenir un décolleté plus ou moins saisissant selon la projection sélectionnée. À projection faible ou modérée, les implants mammaires ronds offrent un bon compromis entre le haut et le bas du sein.
Lorsque la projection est forte, ils offrent un aspect plus galbé avec un décolleté bien prononcé tout en gardant l’aspect naturel des seins. Les patientes peuvent opter pour une projection extra-forte, auquel cas, les résultats sont artificiels. La pose d’implants ronds profite notamment aux femmes atteintes d’une ptôse mammaire ou qui ont des seins complètement vidés.
Dans le second cas, les prothèses ont une forme de poire ou de goutte d’eau. À l’inverse de leurs homologues ronds, elles visent à apporter du volume à la partie inférieure des seins tout en bombant sensiblement le pôle supérieur. La forme ainsi obtenue est proche de celle des seins artistiques, avec un décolleté moins prononcé (il est possible de corriger cela en trouvant un bon compromis entre la projection, la largeur et la hauteur). Les implants anatomiques s’adressent aux femmes dont les seins sont peu développés dans leur partie basse ou qui ont subi une ablation mammaire.
À savoir que la majorité des prothèses utilisées dans le cadre d’une augmentation mammaire sont préremplies de silicone. Elles reproduisent aussi bien l’apparence que la sensation au toucher des seins naturels. Ces implants présentent de faibles risques de plis, de rupture ou de fluide tout en étant durables. Qui plus est, elles proposent un large choix de tailles et de formes. Leur enveloppe peut être lisse ou plus ou moins texturée.
Les prothèses mammaires sont insérées derrière ou devant le muscle pectoral. Leur pose requiert dans tous les cas une incision cutanée pouvant être réalisée au niveau du sillon sous-mammaire, de l’aréole ou de l’aisselle. Les cicatrices sont discrètes et s’estompent avec le temps. Pour ce qui est des suites médicales, elles sont considérablement réduites du fait des progrès réalisés ces dernières années. L’augmentation mammaire avec prothèse s’opère sous anesthésie générale et sa durée varie entre 60 et 120 minutes.
La technique du lipofilling mammaire
Aussi connu sous le nom de lipostructure ou lipomodelage des seins, le lipofilling mammaire est une technique novatrice d’augmentation mammaire. Il s’agit d’un terme anglais qui veut dire « combler par de la graisse » en français. Son principe est très simple : le chirurgien prélève de la graisse là où elle est en excès dans le corps de la patiente pour ensuite la réinjecter au niveau de ses seins afin de les remodeler naturellement. Les résultats à la clé sont plus vrais que nature tout en étant définitifs, à condition que la patiente ait une hygiène de vie irréprochable et que son poids soit stable. La zone donneuse s’affine par la même occasion.
Toutefois, le lipofilling de seins ne conviendra pas à une femme trop mince. La raison est qu’elle ne dispose pas suffisamment de réserve graisseuse. Il est par ailleurs contre-indiqué chez les femmes présentant des antécédents de cancer du sein ou des ovaires, un antécédent d’irradiation du thorax ou un bilan sérologique de classe AC3. La même technique n’est pas non plus adaptée à celles ayant d’importantes fluctuations de poids. Il faut souligner que la lipostructure mammaire est moins douloureuse que la pose de prothèses. Les douleurs qui en découlent se traitent en toute simplicité, d’autant qu’il n’y a aucun risque de rejet.
À l’opposé de la pose de prothèses mammaires, le lipomodelage des seins ne permet pas de donner du volume aux deux bonnets. Il convient tout particulièrement aux femmes qui souhaitent accroître légèrement la taille de leur bonnet ou remodeler de façon modérée leurs seins.
L’augmentation mammaire composite
L’augmentation mammaire composite est une méthode hybride : dans son cadre, les deux techniques citées précédemment sont utilisées de manière complémentaire pour bénéficier d’un rendu plus naturel. De fait, elle permet à la patiente de profiter des avantages de l’augmentation de seins par injection de graisse et par prothèse. Il s’agit notamment de la projection et du volume apporté par les implants et l’harmonie et l’aspect naturel que garantit la graisse.
L’augmentation mammaire composite est indiquée pour les femmes ne disposant pas suffisamment de tissu glandulaire ou qui souhaitent simplement un résultat très naturel. En clair, cette méthode s’effectue en deux temps. Il s’agit de mettre en place les implants, puis de réinjecter la propre graisse de la patiente autour de ces derniers pour ainsi les envelopper et les dissimuler. L’intervention s’effectue sous anesthésie générale et dure entre 120 à 240 minutes.
Elle nécessite bien entendu une incision pour la pose des implants mammaires et d’une liposuccion pour prélever toute la graisse requise. La même technique rime avec résultat aussi optimal que personnalisé tout en permettant une meilleure intégration ainsi qu’un meilleur aspect des prothèses. Elle offre la possibilité de moduler le volume selon le désir des patientes.
Le temps de récupération associé à chaque technique
À la suite d’une augmentation mammaire, le temps de récupération varie selon la méthode utilisée et selon la patiente. La lipostructure des seins étant une méthode opératoire ambulatoire : la patiente peut sortir de l’établissement de soin le jour même de son admission dans celui-ci. En ce qui concerne l’augmentation des seins composite ou par prothèse, une hospitalisation d’au moins une nuit est requise.
Dans tous les cas, un arrêt de travail d’une à deux semaines est nécessaire. La patiente doit de plus porter un soutien-gorge de contention pendant 30 jours et ne pourra reprendre le sport qu’après six semaines. Le résultat définitif ne peut être constaté qu’au bout de trois à six mois.